Life update...
... ou comment je vous parle de tout et rien !
Avant d’être autrice, j’étais bookstagrammeuse.
J’avais un blog et un compte Instagram, “Morgane de livres”, sur lesquels je chroniquais les bouquins que je dévorais chaque semaine - avec toujours le rêve d’un jour rejoindre ces auteurices qui me faisaient vivre mille et une vies. Les réseaux sociaux étaient alors ma safe place, un endroit où partager ce que j’aimais le plus, un lieu de rencontres aussi. Certaines de ces amitiés ont déjà dix ans, et c’est l’amour de la lecture qui nous a réuni.es. Quoi de plus beau, finalement ?
C’est avec cette même volonté, celle de partager une passion commune, que je me suis inscrite sur Wattpad en 2015. Nous savons tou.tes ce que cette folle aventure m’a apportée, alors je ne m’attarderai pas ; une carrière que je n’aurais jamais osé imaginer. Tout ça pour dire que les réseaux sociaux ont toujours été cette échappatoire magique où m’évader quand ça n’allait pas dans la vie, la vraie. Je ne réfléchissais pas à ce que je postais, puisque c’était un loisir.
Aujourd’hui, c’est devenu mon métier. Ou du moins, une partie de celui-ci. Je m’en rends compte tous les jours ; quand je réfléchis dix minutes à poster une story parce que j’ai peur que cela n’intéresse personne, quand je peine à écrire une newsletter en pensant que cela n’apportera rien à mon travail, quand je supprime une vidéo Tiktok en voyant qu’elle floppe parce que j’ai l’impression que tout le monde s’en fout.
Soudain, poster sur les réseaux sociaux n’est plus devenu un partage, ni un loisir.
C’est devenu une performance.
Si ce que je fais n’est pas parfait, s’il n’est pas utile, s’il ne sert pas à ma carrière, alors à quoi ça sert ? C’est ce que veut me faire penser mon cerveau, et je sais qu’il me ment. Il ment, il ment, il ment. C’est pourquoi je me rebelle et force en retour. C’est pourquoi j’essaie de me souvenir de la Morgane des débuts, celle qui ne se mettait pas autant de pression. Celle qui postait avec le coeur, et non la tête.
Aujourd’hui, je vais donc affronter ma peur… et parler de rien. Pas de conseils d’écriture, pas d’annonce juteuse, juste la vie comme elle est. Pas particulièrement passionnante, mais après tout elle ne peut pas l’être tous les jours.
C’est les montagnes russes, en ce moment. Les copains se sont succédés pour venir me rendre visite en Corée, et c’était IN-CRO-YABLE. J’étais si heureuse de pouvoir les voir, les tenir dans mes bras, entendre leur voix, mais surtout leur faire découvrir cette vie que je mène depuis huit mois maintenant.
Huit mois. Parfois, je me balade dans la rue, puis je m’arrête deux minutes pour digérer cette information : je vis à Séoul, seule, depuis presque un an. C’est passé à la vitesse de l’éclair, et en même temps j’ai l’impression d’avoir quitté Paris il y a une éternité. Je suis actuellement dans cette phase où j’ai hâte de rentrer, hâte de retrouver ma Tour Eiffel, mes râleurs préférés, mes pains au chocolat, et bien sûr ma famille/mes amis. J’essaie tout de même de profiter de chaque instant.
Et c’est drôle, parce que j’ai longtemps culpabilisé de ne pas “profiter assez” de la Corée. Cet hiver je m’en voulais de travailler, de rester au lit quand j’étais trop fatiguée, de ne pas partir à l’aventure tous les quatre matins. Je pensais avoir gâché mon année de PVT (drama queen, always). Puis hier, j’ai ressorti une liste du tiroir : la liste que j’avais écrite en Septembre, avec toutes les choses que je souhaitais voir, les activités que je souhaitais faire, pendant un an. Guess what ? Je me suis rendu compte… que j’avais quasiment tout coché.
C’est bête, mais cela m’a remplie de fierté. Parce que partir à l’autre bout du monde, ce n’était pas facile. Seule, de surcroît. Mon objectif premier était de me surpasser ; c’était l’année de tous les challenges ! Et quand je reviens sur tout ce que j’ai accompli jusqu’ici, je suis fière de moi. Je suis sortie de ma zone de confort. J’ai essayé. J’ai dit oui. J’ai beaucoup appris sur moi-même, sur mes limites, sur mes capacités aussi. Et ce n’est pas fini.
Côté travail, vous le savez déjà mais j’ai écrit les deux premiers tomes de ma trilogie. Je pense écrire le tome 3 entre Août et Septembre, en espérant que tout se passera bien - j’ai un petit trauma avec les derniers tomes de saga haha (UEPTR, je t’aime à la folie… but damn you were painful to write.) J’avoue que ma réécriture avance plus lentement que je l’aurais voulu sur ce second volume. C’est comme si je ne savais pas écrire un roman sans me faire du mal, sans penser que je ne sais plus écrire, sans tester mes limites. Mais j’ai désormais compris : c’est ma façon de faire, ma façon d’être, et c’est ok. Heureusement, j’ai des ami.es incroyables qui me connaissent par coeur, qui savent gérer ces phases-là, et qui me reboostent en quelques mots.
Cette newsletter est imparfaite, et je ne suis pas certaine qu’elle serve à quelque chose. Mais je vais quand même l’envoyer et ne pas la supprimer. Parce que tout n’a pas à être parfait (si mon psy passe par là : Nathanël, notez mes progrès et soyez fier de moi svp.)
Your dearest,
Morgane.








C’est pour ta vulnérabilité et ton honnêteté qu’on t’aime, merci d’être toi 😍
On t’aime, peu importe ce que tu partages avec nous 🫶🏼